A l’occasion de l’ Arrivée de la 50ème édition de la Rolex Fastnet Race en juillet 2023,  l’association Arrivée Fastnet Cherbourg, qui organise l’arrivée , vous propose le Roman du Fastnet. Un podcast mensuel en six épisodes qui, en compagnie d’invités ayant une histoire avec la course, revient sur des moments forts de cette épreuve presque centenaire.

Episode #1 – Quand Tabarly gagna le Fastnet (1967, Pen Duick III).

En mai 1967, Pen Duick III est mis à l’eau à Lorient et entame superbement sa carrière. Ce plan dessiné par Eric Tabarly lui-même et construit par les Chantiers de la Perrière remporte dès l’été venu la Channel Race et la Morgan Cup en Manche ainsi que la Gotland Race en mer Baltique, avant de se présenter sur la ligne de départ de la Rolex Fastnet Race au mois d’août.

Déjà redouté par les concurrents anglo-saxons, majoritaires à l’époque, ce bateau en aluminium à bouchains – reconnaissable à son étrave à guibre et à son gréement de goélette – ne ressemble à rien de connu et fait sensation à Cowes. « Il était surnommé le vilain petit canard français » par les journaux anglais, raconte Gérard Petipas, navigateur à bord et témoin privilégié de ce premier épisode du podcast le Roman du Fastnet.

A ses côtés, Michel Vanek, fidèle équipier d’Eric Tabarly dans les années 1960 et 1970, s’enthousiasme aussi pour ce bateau bien né, déplacement léger rapide à toutes les allures, notamment au reaching grâce à sa fameuse misaine à wishbone : « Une voile pas facile à manœuvrer, mais qui faisait merveille au travers »

« On était heureux, c’était la première fois qu’un bateau français gagnait la Fastnet Race »
Gerard PETIPAS
Gérard Petipas

Ces deux vainqueurs racontent passionnément les difficultés de la navigation d’alors. La sortie du Solent, où les courants imposent d’aller taquiner du bulbe les bancs de sable ; la navigation astronomique pour recaler son estime en mer celtique ; les voiles à recoudre à l’intérieur, travail dont se charge volontiers Guy Tabarly, le père d’Eric ; la stratégie à l’aveugle sur toute la descente depuis le phare…  jusqu’à recevoir un appel du sémaphore du cap Lizard, dernière vigie avant l’arrivée à Plymouth : « Vous êtes premiers ! » Gérard Petipas se souvient : « Eric pensait que j’avais mal compris, car on imaginait mal avoir battu des bateaux beaucoup plus grands. C’était quand même une grande satisfaction ! »

Bonne écoute !

  

Le podcast  « Le roman du Fastnet » c’est votre entrée VIP dans l’histoire de la course. Faite le plein d’anecdotes, de témoignages et d ‘échanges avec les personnes qui ont contribué à faire de cette course, une légende. Venez vous imprégner de  l’atmosphère de la Rolex Fastnet Race au micro de Pierre-Marie Bourguinat, de quoi vous faire patientez jusqu’au 22 juillet 2023 pour le départ de la 50ème édition.